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Une fille au régime!
29 mai 2009

Hyperphagie

Attention billet nocturne d'introspection, voire auto-psychanalyse, j'aurai prévenu!!

Hyperphagie: selon le site zero-complexe.com: "épisodes récurrents d'hyperalimentation caractérisés par la prise en une courte période de temps (moins de 2h00) d'une quantité de nourriture dépassant notablement ce que la plupart des personnes mangent ds le même temps et ds les mêmes circonstances. La personne n'a pas le contrôle de sa prise alimentaire ni la possibilité de s'arrêter"

J'ajouterai, pour mon expérience personnelle : généralement la personne s'arrange pr être seule, et si d'une manière ou d'une autre elle essaie d'échapper à ces crises ça lui "prend" la tête au sens littéral : même si je suis en train de faire autre chose, j'y pense, même si je suis ailleurs, j'ai l'impression de ne pas pouvoir y échapper. Et après je culpabilise, je me dis que je suis vraiment incapable.

Cela doit faire à peu près 20 ans que je me fais bouffer (humour qd tu ns tiens) par cette saloperie: j'ai l'impression que petit à petit ça me détruit physiquement, après m'avoir rongée moralement. Ts les pbs de santé que j'ai en ce moment sont dûs à ça je présume, je pense que mon corps se révolte contre tt ce que je lui fais subir.

Il y a un an, je suis tombée sur mon carnet de santé et à l'âge de 3 ans (j'ai 3 ans d'écart avec ma soeur, allo Dr Freud?) un pédiatre y avait judicieusement noté: "enfant boulimique", sans que cela n'interpelle personne visiblement puisque j'ai continué à dériver lentement ms sûrement. Je n'ai été grosse que vers l'âge de 7 ans et ma famille, "pour me rendre service" me faisait des remarques : "ne mange pas ci c'est pas bon pour ton poids, mange pas ça tu vas grossir". Je  ne parle pas de la famille de ma mère pour qui j'étais le vilain petit canard puisque non contente d'être trop grosse, j'étais aussi très "difficile" à table puisque déjà à cette époque, je n'aimais pas la viande. D'ailleurs je n'aimais déjà et n'aime tjs pas passer 3h00 à table!! Je pense que petit à petit j'ai commencé à manger en cachette, pour qu'on me foute la paix. De là, je suppose ma gde habitude de me goinfrer dès que ça ne va pas.

J'ai commencé mon 1er régime à 10 ans et demi : top équilibre je crois déjà en avoir parlé: on supprime les féculents et on mange la viande le midi, et les légumes le soir! Génial pr un enfant! Après ça n'a été qu'une lente descente: plus on m'interdisait, plus je mangeais qd je craquais!! Car il y avait des périodes où je ne craquais pas. Ms je crois qu'au bout d'un moment, qd vs ne mangez que ce que vous n'aimez pas, c'est obligatoire de craquer. Les haricots verts à l'eau et les oeufs ça va un temps! J'ai même fait des repas banane/fromage blanc. Je me suis forcée à faire ce qu'on me disait ms les médecins ne tenaient pas trop compte de mes goûts als que ça aurait dû avoir son importance puisque déjà à cette époque, qd je me forçais à manger de la viande ou du jambon, je finissais inévitablement par vomir. Als qu'en fait je crois que simplement équilibrer mon alimentation aurait suffi. J'ai encore entendu de la part du gastro-entérologue qui me suit cette année que "maigrir c'était pas compliqué il fallait manger poisson/viande blanche et légumes et que ça marchait ". Je venais juste de lui parler d'hyperphagie...

Un médecin m'a proposé il y a une dizaine d'année un suivi psy ms j'ai refusé. J'avais tenté une 1ère expérience à 18 ans, ms c'était une psychologue pr enfants et je pense que j'étais trop vieille pr que le courant passe avec elle. L'idée a fait son chemin, j'ai découvert par l'intermédiaire d'internet  que je n'étais pas la seule à souffrir de ce pb et j'ai retenté l'expérience il y a 2 ans et demi lorsque je me suis sentie au bout du rouleau: je grossissais tjs, ça n'allait pas ds mon boulot, les crises étaient de plus en plus fréquentes. Malheureusement, j'ai eu un accident de voiture 15 jours après avoir commencé, ce qui m'a immobilisée pls semaines et après je me suis faite opérée de mon 2ème genou ce qui m'a immobilisée pdt pls mois. La personne était ds un CMP et a changé de service, je n'ai pas retenté l'expérience. Il aurait peut-être mieux fallu qqn en cabinet ms je n'en connais pas. Ca fait un moment que je cherche des solutions auprès de mon médecin traitant ms c'est un médecin de campagne et je crois que ça n'est pas son domaine.

La seule période de ma vie où j'ai durablement ralenti les crises ça a été il y a une dizaine d'années, vers 25 ans. Je sortais quasiment ts les soirs, j'allais au restau 1 jr/2 et maigrissais qd même! Je pesais à cette époque 70-71 kilos (j'ai js vu la différence avec l'époque d'avant où j'en faisais 85 ms c'est un détail!). J'équilibrais de moi même mes repas et  je faisais bcp de sport. Puis le petit groupe d'amis a éclaté, certains ayant déménagé, j'ai repris 1 puis 2 puis 3...  jusqu'à 30 kilos! Qu'est ce que je regrette de ne pas avoir mis le holà tout de suite! Avec le recul, lorsque j'analyse cette période, je me rends compte que j'étais bien ds ma tête et que tt se mettait en place tt seul. Je crois que les kilos ont recommencé à s'entasser lorsque j'ai jeté le seul garçon avec lequel je me sois vraiment sentie bien.

Depuis que j'ai déménagé ici, je n'ai pas retrouvé vraiment de groupe d'amis avec lesquels je me sente bien. J'ai des connaissances oui. Ms pas d'amis. J'ai retrouvé peu de personnes ayant les mêmes centres d'intérêt que moi et en + elles ne sont pas tout près. Il faut dire qu'à 34 ans, il y a bcp de personnes qui sont prises par leur vie de famille. J'ai une vie atypique: célibataire, pas de boulot, pas de logement...Ajouté à ça le fait qu'un mois sur 2 je suis malade( je ne  parle pas des 7 interventions que j'ai subies en l'espace de 3 ans et demi ) Ca ne me laisse pas gd chose en commun avec les autres tt ça! Et surtout j'oublie le fait que n'étant pas bien ds mon corps (pas trop ds ma tête non plus ms je me soigne), les relations avec les autres ne sont pas tjs évidentes.

En réfléchissant, décidément c'est le cas cette nuit, je me rends compte que je peux retrouver cette notion d'excès ds d'autres aspects de mon existence: je suis sujette à l'entassement aiguë et de plus une "shopaholic" (c'est la mode ces jrs-ci ce terme). J'ai des tonnes de vêtements, que j'achète parfois als qu'ils ne me vont même pas (ms c'est bien connu, je vais maigrir), des tonnes de livres à lire, de magazines, de films ou d'émissions à regarder. Je n'ai pas de limites. Ce qui m'a valu pls fois des pbs avec la banque ms ça n'est qd même pas ds des proportions énormes. C'est pareil pr la bouffe: j'entasse en prévision de choses que je ne fais pas forcément. Et ça se périme... Le fait que ça soit moi qui paye ou mes parents n'y change strictement rien. Si, je me sens plus coupable qd je jette et que ce sont mes parents qui ont payé.

Je retrouve aussi cette notion d'excès ds d'autres aspects de ma vie, j'ai l'impression que ces troubles du comportement deviennent autre qu'alimentaires. Comme par ex le fait de ne pas prendre soin de moi lorsque je me suis goinfrée la veille: "pas la peine je ne le mérite pas" Ou le fait que tout doive être rangé et propre  qd je me mets au régime. ( NB: je crois que je ne donnerais JAMAIS l'adresse de ce blog à qqn que je connais!!)

En fait en écrivant, je vois que "l'hyper" est la notion principale de ma vie. N'étant pas psychologue, je ne suis pas sûre ms je crois qd même que ça remplace d'autres  choses.

Depuis quelques temps, je cherche des exemples de personnes qui ont réussi à se sortir de ce pb. Je trouve certaines pistes ici et là ms je crois que l'on ne s'en sort js vraiment. Je pense que la solution n'est pas du tout ds la restriction alimentaire et que le principe de Weight Watchers de manger de tout est ce qu'il me faut. Je crois qu'il faudrait en + que je me débarrasse de cette culpabilité qui me prend dès que je sors des repas traditionnels: pour moi dès que j'ai dépassé un peu, j'ai mal fait donc autant que je m'enfonce totalement. Et je n'arrive PAS à me dire que non c'est pas si grave et que je ne suis pas obligée de continuer sur ma lancée!

Voilà le billet auquel je pensais tout à l'heure éveillée ds mon lit. Bravo aux personnes qui ont réussi à le lire jusqu'à la fin. Je crois que j'avais surtout besoin d'écrire les choses, est-ce que le fait de les écrire noir sur blanc va permettre qu'elles sortent de ma tête? Je n'ai pas réussi à mettre les bons mots au bon endroit ms en substance tout y est. Je ne pense pas avoir écrit un jour sur ce pb, je n'en ai js trop parlé non plus, à part à ma meilleure amie et encore, je rentre rarement ds les détails. Ici je n'ai pas à avoir peur de sembler malade aux yeux des autres (qd je suis en face des gens je suis plutôt gaie), encore que j'hésite à publier ce billet par peur d'être jugée, c'est mon pb ça le regard des autres... Ms ça fera l'objet d'une autre insomnie!

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Commentaires
L
@ Jo-Elle: j'ai du mal à m'y remettre durablement moi, dès qu'il y a u n grain de riz ds l'engrenage, ça déraille!<br /> <br /> @Dr Doigt (quel pseudo!) Merci ça me touche ce que tu me dis car c'est la 1ère fois que j'essaie de mettre des mots sur ce qui se passe. En y repensant il est vrai que je ne sais plus trop qd je me fais plaisir qd je mange. Par ex, hier je me suis rendue compte que ça m'avait fait plus plaisir de manger une barquette de framboises que les 3 parts de gâteau au chocolat du goûter! Et surtout après je me sens mieux! Pr le reste, ça marche aussi!!
D
Je suis touchée par tes mots. Ça fait un peu plus de dix ans que je surnage dans la boulimie (eh oui,j'ai la manie de mettre les doigts quand ça déborde...beurk)et comme les autres,je ne sais pas si ça disparaîtra un jour. Ce que je sais,c'est qu'à force,j'ai perdu la notion de plaisir dans plusieurs domaines (manger-glander;-)et que depuis que je m'astreins à le redéfinir ce plaisir,mon plaisir,depuis que je m'oblige à me dire plus souvent je t'aime,ça va un tout petit peu mieux et il m'arrive d'être surprise par un goût délicieux ou par une sensation de satiété que je croyais ne jamais retrouver.Je ne sais pas pour toi,mais je trouve qu'avec tous ce qu'on est capable de s'infliger,c'est une question bien difficile;"Qu'est-ce que mon plaisir?"<br /> En tout cas je souhaite de tenir bon et de continuer à écrire,car je trouve que tu décris les sentiments avec justesse.
J
Allez on reprend toutes ensemble<br /> Bon courage à toi et bon WE
L
@Pati: généralement je ne parle pas de mes excès extra-alimentaires parce j'ai l'impression d'être seule ds ce cas, finalement ce blog est un bon exutoire!<br /> <br /> @Usagi: je t'avais bien dit que j'avais bcp de points communs avec toi:-) Maintenant j'arrive à me rendre compte de ce qui les provoque ms je n'arrive pas à enrayer la chose avt que ça se produise!Je suis de plus en plus découragée avec le tps car je fais des efforts (et je suppose que tu es bien placée pr savoir ce qu'ils me coûtent) que je réduis à néant en 2 jrs! Tu as raison le blog est une bonne thérapie, même si j'hésite encore à écrire certaines choses, je me sens de plus en plus libre!!<br /> <br /> @ + tard
U
je suis exactement dans ton cas.<br /> j'ai réussi pendant un certain temps à les quasiment les supprimer (quand j'ai identifié la cause), mais elles sont revenues (moins fortes quand même) avec d'autres causes (non indentifiées encore celles-là).<br /> <br /> Je suis persuadée qu'on ne s'en sort jamais vraiment, ce qui fait que c'est si dur, mais je suis aussi persuadée que nous avons justement une force de caractère que d'autres n'ont pas, car nous devons nous battre constamment, et contre nous-mêmes (le plus dur des combats).<br /> <br /> je pense qu'il est normal de sentir au plus bas. j'étais comme toi avant, quand je sombrai dans une crise, ça pouvait durer des jours et des semaines. maintenant je gère beaucoup mieux et surtout, sans culpabilité. il ne faut pas baisser les bras, et continuer comme tu le fais d'écrire tes pensées ici, et surout de les relire de temps en temps. ca fonctionne bien pour moi.<br /> <br /> bon courage !
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